Le plan local d’urbanisme de Marseille, comme beaucoup d’autres, impose que les véhicules qui entrent d’un parc de stationnement et ceux qui en sortent puissent se croiser.
Demeurait cependant pendante la question suivante : les véhicules doivent ils pouvoir se croiser en tout point de la rampe d’accès au parc de stationnement ?
Dans un arrêt d’espèce, sans portée particulière, le Conseil d’Etat vient préciser qu’une telle règle impose que les modalités d’accès au parc de stationnement permettent « d’assurer l’entrecroisement des véhicules sans risque pour la sécurité des usagers des voies publiques ou pour celle des personnes utilisant cet accès, notamment dans le cas où un véhicule entrant se présenterait alors qu’un véhicule sortant se serait déjà engagé« .
Cette exigence n’engendre cependant nullement l’obligation que les véhicules puissent se croiser à l’endroit de l’accès (l’espace du terrain d’assiette du projet donnant directement sur la voie publique).
Ainsi, l’installation d’un feu tricolore en bas de la rampe, interdisant à un véhicule sortant de l’emprunter quand un véhicule entrant se trouve à son extrémité haute, permet l’entrecroisement des véhicules sans pour autant que ceux-ci puissent se croiser, ni au niveau de l’accès, ni sur la rampe elle-même.